La mondialisation économique, c’est à dire le fait que la production de biens et de services soit ouverte au marché et à la concurrence internationale, a des effets sur les territoires locaux.
L’exemple de l’usine Toyal en Vallée d’Aspe nous permettra d’en présenter tous les enjeux.
M. CHA a bien voulu nous transmettre ce résumé de la partie théorique de cette conférence, et nous vous la proposons ici:
La mondialisation économique se définit comme l’ouverture des économies de chaque nation à la concurrence extérieure.
Face à ce phénomène on peut distinguer trois positions intellectuelles : le mondialisme, l’altermondialisme, l’antimondialisme.
Cette distinction est à caractère pédagogique donc simplificatrice des débats contemporains (les frontières sont floues !), mais elle est utile pour éclaircir les enjeux du présent.
Le mondialisme
Le mondialisme considère comme phénomène positif les politiques économiques mondiales de type néo-libéral c’est-à-dire la recherche de la liberté la plus grande de circulation des marchandises, des capitaux et des hommes au niveau mondial.
L’effet principal de ces politiques est d’abaisser les prix et d’augmenter le pouvoir d’achat du consommateur mondial.
Elles ont donc permis la croissance mondiale, l’accueil d’une population mondiale de plus en plus nombreuse, le développement des pays émergents (Chine , Inde , Brésil…), la formation d’une immense classe moyenne mondiale.
Ces thèses sont celles défendues par les organismes économiques internationaux (FMI, OMC, Commission Européenne, OCDE, Banque Mondiale…), les institutions financières, les entreprises multinationales
Les justifications théoriques de ces politiques se trouvent dans les œuvres économiques classiques de Adam Smith et de David Ricardo . Ces thèses sont dominantes dans les universités d’économie, les grandes écoles de commerce, la presse économique (Financial Times, Les Echos..), la grande presse (Figaro, Point, Express…), chez les personnalités influentes (Attali, Minc, Sorman…)
La poursuite de ces politiques permettra, selon ses défenseurs, de connaître une mondialisation certes heurtée mais heureuse.
L’altermondialisme
Ce courant ne croit pas que la libre circulation des marchandises, des capitaux, des hommes à l’échelle mondiale aboutisse à une situation économique et sociale la meilleure possible. Tout le monde n’est pas gagnant dans les évolutions économiques.
Il faut donc mettre sur pied à l’échelon international de fortes régulations sur le plan fiscal, social et environnemental.
Ces thèses sont défendues par les keynésiens (Krugman, Stiglitz, Maris, les économistes atterrés, la revue Alternatives économiques…), les marxistes ( Harribey, Dumesnil, Lévy, Lordon, ATTAC, , L’Humanité, Actuel Marx, Politis, Monde Diplomatique…), les écologistes ( Lipietz, Hulot, Bové…)
Leur mot d’ordre : une autre mondialisation est possible !
L’antimondialisme
Ce courant remet en question la mondialisation parce qu’elle est porteuse du projet de croissance économique mondiale.
Pour ce courant la croissance n’est pas la solution, elle est le problème : elle est impossible ( à cause de la limitation des ressources, de la pollution, du réchauffement climatique…). Elle est inutile car elle n’apporte pas le bonheur.
Ce point de vue trouve sa source dans les œuvres de Georgescu-Roegen, Ellul, Charbonneau, Gorz, Illich. Elle est défendue par Latouche, Passet, Gadrey, Jackson, Méda, Guillebaud, Rabbhi, les revues Décroissance, Silence.
Leur mot d’ordre : Halte à la croissance
l' usine TOYAL en Vallée d'Aspe
La deuxième partie de la conférence a porté sur la place de TOYAL,
une entreprise de la Vallée d'Aspe dans la mondialisation
Cette entreprise transforme les lingots
d'aluminium en poudre et peintures.. Elle fait partie des 2 ou 3 entreprises réalisant cette opération dans le monde.
Elle a été crée dans la vallée de par la volonté
de quelques hommes, qui ont voulu être près de la production électrique, et pouvoir disposer du moyen de transport qu'était le train. A noter aussi que la main d 'œuvre locale était
disponible
Cette Usine est aujourd'hui totalement impliquée
dans la mondialisation car elle importe 90 % de sa matière première , hors l'énergie, et que sa production est exportée à 80 %, Son activité dépend donc des marchés mondiaux.
Or ces marchés sont en perpétuelle évolution, la demande des produits aux nouvelles caractéristiques techniques se poursuit sans arrêt et donc l'évolution des produits , et l'innovation sont des éléments majeurs pour la vie de l'entreprise
modifie.
LES CONFERENCIERS
M CHA Francis
Professeur de Sciences économiques et sociales à la retraite
Conférences dans le cadre du cycle « Culture d’hiver, diversité des cultures » organisé par l’association Trait d’Union à Oloron Sainte Marie.
2006 Faut-il faire confiance aux économistes ?
2008 La distinction Droite/gauche a-t-elle encore un sens ?
2009 Jésus-Christ et l’histoire.
2010 Quoi de neuf ? : Montaigne.
2011 La mondialisation économique.
2011 Cycle sur le communisme.
La fin du communisme soviétique.
De Marx à Mao.
Trotsky.
2012 Les christianismes disparus.
2013 Mondialisation et économie du Haut-Béarn.
Ces conférences ont fait l’objet d’émissions sur Radio Oloron.
Conférence dans le cadre de « Culture et partage en Vallée d’Aspe ».
2013 Montaigne.
Bibliographie
Le Kayak Postal Editions Osolasba 2010
Griffes de velours et poil à gratter Editions Osolasba 2011
CD
Côté humour . Trufendès 2011
M. LELIEVRE
Ingénieur chimiste
PDG
de l'usine Toyal à ACCOUS (64) jusqu'en 2012