Cette conférence est ancienne et nous n'en avions pas gardé de trace écrite. Pour éclairer les lecteurs, nous reprenons ici un document pris sur internet et portant sur ce sujet/
Voisin en béarnais se dit « vesi, vesia, vesin ». De ce mot a découlé « vesiau » ( prononcer bésiaou) qui signifie assemblée de voisins. La vesiau d'Aspe comprend trois villages de la vallée, Cette-Eygun, Etsaut et Urdos. Cette vesiau et la ville aragonaise de Jaca se retrouvent chaque année le 17 juillet« en exécution de l'article 9 du Traité des limites du 14 avril 186 2 pour procéder à la vérification de la ligne frontière des deux pays », rituel qui célèbre l'amitié entre deux peuples pour qui le pastoralisme a encore une signification
C’est le Traité de Vesiau de la vallée d'Aspe au Somport qui traite de la relation entre les deux vallées Pyrénéennes d’Aspe et d’Aragon
Le Roi Alphonse 1er d'Aragon, en 1131, concéda l'usage des pâturages frontaliers de Candanchu, la Raqueta, Astun et Espelunguet aux Moines de l'Hôpital Santa Cristina du Somport. Les bergers aspois en profitèrent largement.
En 1397, les Français ayant pris fait et cause en faveur du comte de Foix contre le roi d'Aragon, celui-ci en prit ombrage et interdit l'usage des herbages aux Aspois.
En 1513, Fernand le Catholique concéda la propriété des pâturages à la Cité de Jaca et cette propriété ne fut plus jamais remise en cause par personne. Moyennant tribut annuel, les bergers aspois retrouvèrent une jouissance paisible en territoire espagnol.
Au XIXe siècle, le traité est complété par des avenants d'aide mutuelle et particulièrement sur l'entraide des bergers et sur les conditions d'accueil des hommes et des bêtes
Depuis le 14 avril 1862, date du traité de Bayonne entre les deux Etats, la limite des deux pays est établie définitivement à l'aide de bornes de granit pour les frontières avec la Navarre et l'Andorre. Toutefois, en ce qui concerne Astun, la ville de Jaca et les communes aspoises de Cette-Eygun, Etsaut et Urdos ont en charge de vérifier chaque année, que les bornes sont conservées et visibles en bonnes places et doivent le faire connaître aux deux gouvernements concernés.
Cette manifestation aujourd'hui symbolique est l'occasion de rappeler que les hommes de bonne volonté se rapprochaient et s'accordaient aide mutuelle et conditions d'accueil réciproques pour les hommes et les bêtes dans nos montagnes.