Francis Grousset

Francis Grousset a mené toute sa carrière professionnelle au CNRS, comme chercheur en paléoclimatologie, au sein du laboratoire EPOC (à Bordeaux) et au Lamont-Doherty Earth Observatory (à New-York). Il a terminé sa carrière en devenant le directeur de l’OASU (Observatoire Aquitain des Sciences de l’Univers). 

Son travail de recherche s’est concentré sur l’étude de l’évolution du climat de la Terre depuis 100 000 ans, et plus précisément sur l’étude des “accidents climatiques“ qui ont parsemé cette période ancienne. Il a pu démontrer que ces accidents ont tous été induits par des causes naturelles (variations de l’insolation, des courants océaniques, du volcanisme, fonte des calottes de glace, etc.).

Ces résultats ont donné lieu à la publication d’une centaine d’articles dans des revues internationales.

Depuis une dizaine d’années, son regard se porte désormais sur un accident climatique tout à fait différent des précédents : celui que nous vivons depuis 150 ans.

En effet, le réchauffement global en cours n’est imputable qu’à l’homme et à l’activité industrielle qu’il met en œuvre. 

Francis Grousset occupe désormais son temps en vulgarisant la science du climat, lors de conférences grand-public, d’interventions dans les lycées et les universités du temps libre, ou via des ouvrages de vulgarisation.

Le Changement Climatique

Que savons-nous ? Où allons-nous ? Que faire ?

Depuis 150 ans, le climat ne ressemble plus à ce qu’a connu la Terre depuis des milliers d'années. Nous observons une dérive exceptionnelle.

L'examen des archives climatiques nous révèle que depuis 150 ans, nous sommes sortis des limites extrêmes de la variabilité naturelle du climat. La Terre se réchauffe trop !

Alors que sa température moyenne est de 15°C, elle serait de -18°C si notre planète n’était pas enveloppée de gaz à effet de serre (vapeur d’eau, CO2, CH4, etc…).

Hélas, nous sommes en train de trop "engraisser" cette couche protectrice qui réémet de plus en plus de rayons infra-rouges vers la surface, générant le réchauffement excessif observé.

Le modèle le plus pessimiste du GIEC simule une augmentation moyenne de la température de la Terre de 5°C vers 2100, les précipitations pourraient diminuer de 25% dans le sud de la France, le niveau de l’océan mondial remonterait d'un mètre.

Une réaction collective s'impose à l'échelle mondiale.

Est-ce que l’Accord de Paris sur le Climat est bien mis en œuvre par tous les pays signataires?

Nous devons développer rapidement les énergies renouvelables non polluantes ?

Quels types de réponses pouvons nous apporter ?