Quand Edouard Manet posait son chevalet en Béarn
En 1870, Edouard Manet, mobilisé dans la capitale assiégée par les Prussiens organise le départ de sa famille vers les Pyrénées. La capitulation de Paris en février 1871 lui permet de rejoindre les siens à Oloron Sainte-Marie.
Hébergé dans l’immeuble Souviron qui surplombe le gave d’Ossau, Il peint trois tableaux dont un seul est aujourd’hui visible dans une fondation privée en Suisse. Il représente une silhouette de dos accoudée à une rambarde, la tête inclinée vers le vide. C’est sec, c’est dépouillé mais éloquent. C’est surtout un tournant, une révolution.
Sur le chemin du retour, Manet peint le port de Bordeaux et divers aspects du Bassin d’ Arcachon.
A Paris il arrive en pleine « Semaine Sanglante » et, révolté par le bain de sang, il signera deux lithographies terribles, « La guerre Civile » et « La Barricade ».
Professeur d'histoire à la retraite, amoureux d'Oloron Sainte-Marie,
et auteur de nombreux ouvrages
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Dans ce tableau de Henri Fantin-Latour,
Un atelier aux Batignolles, 1870
Edouard Manet est assis devant le chevalet