Les grandes dames de la chanson française

La chanson dite réaliste a eu son âge d’or dans les années 30 avec Berthe Sylva, Damia et Fréhel.  

Berthe Sylva (1886-1941) chante

« On n’a pas tous les jours vingt ans », « Les roses blanches ». 

Damia (1892-1978) est qualifiée de « tragédienne de la chanson ». Son plus grand succès est « Les Goélands ».

Mais elle chante aussi la guerre de 14, « La malédiction »,

l’abolition de la peine de mort, « La Veuve »,

le bonheur simple, « La guinguette a fermé ses volets ». 

Fréhel débute en 1918 sous le nom de Pervenche.

Elle noue une relation avec Maurice Chevalier qui la quitte pour Mistinguett. Décidée à tuer l’infidèle, elle renonce au dernier moment.

Elle quitte la France pour l’Europe Centrale et la Turquie où elle chante dans des bouges. Elle rentre en 1923 pour faire une seconde carrière sous le nom de Fréhel, « Où est-il donc ? »,

« La java bleue ».

Elle meurt seule dans une chambre sordide d’un hôtel de passe en 1951. 

La chanson dite réaliste n’a pas échappé pas aux stéréotypes, mauvais garçons, filles séduites et abandonnées, putain au grand cœur, soldats de la coloniale, à la pleurnicherie et au mélo. 

Mais les thèmes évoqués, la passion amoureuse, l'échec sentimental, la misère, l'injustice, l'enfance blessée, la perte d'un être cher, le bonheur fragile, la désillusion, la nostalgie, sont chantés avec sincérité et nous touchent encore parce qu’ils sont éternels. 

Francis CHA

ancien professeur de sciences économiques et sociales est un habitué des conférences de Partage et Culture en Aspe.

Notamment dans le domaine de la chanson nous lui devons :

• On a chanté en 14-18
• Chansons pour rire
• Chansons et histoire de France