BIOGRAPHIE
Après 33 ans dans le Nord et onze ans à Marseille, j'ai décidé, en 2003, de poser valises et stylos dans le Béarn.
Depuis seize ans, je consacre le plus dense de ma vie à l'écriture.
Je suis aussi l'animateur d'ateliers d'écriture en milieu scolaire, en prison, à l'hôpital…
Je dirais que les pages lues, écrites sont mes poumons, les mots, tout le sang qui m'habite…
Pour mon plus grand bonheur, j'ai plusieurs fois été récompensé.
BIBLIOGRAPHIE
Djebel, Ed. Jigal, Marseille (Lauréat du Prix Euro-polar 2014)
Parjures, Ed. Jigal, Marseille (finaliste du Prix Michel Lebrun 2012)
Beso de la Muerte, Ed. Jigal, Marseille, (Lauréat du Prix Cezam Inter-CE 2014, finaliste du Prix Landernau Polar 2013, finaliste du prix littéraire du conseil départemental du Finistère 2016)
Trois heures avant l'aube, Ed. Jigal, Marseille (finaliste du Prix Michel Lebrun 2014, Lauréat du Prix du Mauvais Genre 2015 du Val Vert du Clain, lauréat du Prix du Périgord vert 2016).
Hyenae, Ed. Jigal, Marseille (finaliste du Prix Landernau polar 2015)
Les essuies-glaces fatigués rendent les routes incertaines, nouvelles publiées aux Ed. Eaux Fortes, Bordeaux.
Gévaudan, le retour de la Bête, polar-ados aux Ed. Paul et Mike, Paris, 2014 (Lauréat du Prix Bouquin'ados 2015)
Jack l’Éventreur, le retour, Ed. Paul et Mike, Paris, 2015 (sélectionné pour le Prix du Polar Jeunesse 2016 de Montigny-les-Cormeilles)
Un, deux trois...sommeil... Polar aux Éditions Cairn, mai 2016.
Ce pays qu'on assassine, roman noir, politique et social aux éditions In8, Février 2017 (sélectionné pour le Prix Michel Lebrun 2017; sélectionné pour le Prix François Augieras 2017, sélectionné pour le Grand Prix du polar de Villeneuve-lez-Avignon ; sélectionné pour le Prix Ruche des livres )
Dans les eaux troubles du Loch Ness, polar-ado aux Éditions Paul et Mike, décembre 2017.l
Dans la douleur du siècle, roman, aux Éditions In8, janvier 2018. (Finaliste du prix François Augieras 2018 ; finaliste du Prix national Chronos 2019 ; finaliste du prix des lycéens de Villeneuve/Lot 2019)
Noir Vézère, polar « préhistorique », aux Éditions Cairn, avril 2018
Si je cessais de vous écrire... roman aux Éditions Parole, févier 2019
Peine Maximum Polar aux Éditions Cairn, mars 2019
Djebel, Beso de la Muerte, et Trois heures avant l'aube sont traduits et publiés en Grèce pour les Éditions Kastaniotis.
Ce pays qu'on assassine sera publié en Grèce courant 2019.
LA CONFERENCE
DANS LA DOULEUR DU SIÈCLE
Écrire sur la mémoire.
Celle de ceux qui avant nous, bien avant, ont transmis leur fardeau.
Écrire sur la culpabilité.
Celle du survivant, de celui qui s'en est sorti, transpercé de l'absence définitive des autres…
Écrire sur le chagrin.
Celui de l'Est du monde. Là où, derrière des murs trop hauts, dans le noir et le gris de la cendre, se dressaient des cheminées immenses. Des blockhaus à demi-souterrains, et des files d'enfants nus accrochés aux mains ballantes des mères…
Écrire sur la vérité.
Celle qu'on imagine, celle qu'on cherche, qu'on craint et qu'on trouve parfois, au hasard d'un coin de vie…
Dans la douleur du siècle,
C’est l'histoire de Marie et de Samuel, de ce siècle dont ils n'ont traversé que la fin. Ils en sont pourtant les enfants, ultimes témoins en proie à leur propre imagination…
L'histoire de deux cœurs que tout oppose et qui convergent comme deux étoiles perdues d'un vaste monde.
Dans la douleur du siècle,
C’est l'histoire d'un temps à disséquer, d'un chaos intérieur, de ruines rougeoyantes.
L'histoire du passé qui brûle et inonde, fait de nos vies ces trajectoires uniques en route vers le bonheur. Cet état d'incertaine finitude…
Gilles Vincent
Deux textes pris sur internet, parlant de ce livre
BABILIO Résumé du livre Dans la douleur du siècle:
1944, Lestelle-Bétharram, Basses Pyrénées.
Sur dénonciation, les enfants juifs de la colonie de La Croix des Hauteurs sont arrêtés par les polices françaises et allemandes. Seul le petit Léon Adler en réchappe.
Soixante-dix ans plus tard, l'identité du coupable délateur fait la une des journaux.
Samuel Adler, fils de l'unique survivant, et Marie, fille du présumé dénonciateur, décident de faire équipe pour établir la vérité. Ils découvrent bientôt que dans cette France « libre », les
silences des uns se heurtent aux connivences des autres. Et que deux générations plus tard, les consciences sont encore au secret.
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Chez un autre éditeur
BIOGRAPHIE
Gilles Vincent est né à Issy-les-Moulineaux le 11 septembre 1958. Un grand-père député du Front Populaire, grand résistant, déporté... Une grand-mère institutrice, hussarde de la République, bouffeuse de curés. Un père prof de Fac, une mère prof de Lettres, puis psychanalyste. Et c'est du côté de Valenciennes qu'il passe sa jeunesse dans laquelle ne trouvent grâce à ses yeux que les livres, et les mondes imaginaires. À 14 ans, au Maroc, il découvre Frédéric Dard et dévore San Antonio jusqu'à en oublier la magie du désert. Sa décision est prise : plus tard lui aussi il racontera des histoires. À 20 ans, il abandonne ses études pour une carrière de commercial. Puis il rejoint le sud, Marseille tout d'abord puis les environs de Pau où il vit depuis quelques années, tout entier consacré à « l'aventure des mots » : ateliers, classes, conférences et romans. Dans les auteurs qui l'ont marqué, on retrouve Duras, Besson, Van Cauwelaert, Jim Harrison, Jesse Kellerman et Frédéric Dard bien sûr ! Dans ses passions se mêlent le ciné, les bouffes entre copains, les courses autour du lac, la lecture, les rêves, tous les rêves et Madrid où il se verrait bien vivre un jour...
Résumé
Ce qui séduit le lectorat de Gilles Vincent, c'est qu'il emmène. Dès les
premières pages de la fiction, dès les premiers mètres, la charge est amorcée, le lecteur embarqué : on déroule. Pourtant, cette fois, ce n'est pas dans l'action d'un polar bien troussé, dopé par
l'adrénaline d'une brigade de policiers. Dans la douleur du siècle est une investigation de l'intime, de la mémoire, jusqu'au gouffre de la shoah.
C'est à travers l'histoire d'une famille, et la très exacte relation entre un père, Léon, et son fils unique, Samuel, la cinquantaine, que s'incarne le crime nazi. Depuis des années, Léon a
décidé de se taire. Son enfant, Samuel, se sent abandonné. Jusqu'à ce qu'un événement fasse voler ce silence mortifère en éclat.
Comme un saumon qui remonte la rivière, voilà que nous suivons les liens du sang et que nous parcourons le siècle jusqu'à la faille initiale, 1944, le moment de l'indicible. Après cette délation
insupportable, celle qui conduit un groupe d'enfants aux camps de la mort, dans cette partie de France dite libre, tous sont demeurés sans voix, témoins terrassés de honte et de culpabilité, et
le coupable ne fut pas jugé.
Dans la douleur du siècle évoque avec beaucoup de pudeur la Déportation. De ce drame absolu, dont nous sommes les héritiers encore si proches, deux générations seulement plus tard, nous ne sommes
pas revenus, et c'est ainsi peut-être qu'il faut assumer l'histoire.
Gilles Vincent nous conduit à cette démarche avec une infinie délicatesse, empruntant l'apparence anodine d'une famille, un petit coin de Bearn, ses pavillons, ses maisons de retraite. A travers
cette apparente banalité, l'auteur nous apprivoise, nous rassure, nous prépare à recevoir l'émotion du drame. Il nous ménage, non pas pour amoindrir les faits, mais à l'inverse, pour que nous
gardions les yeux bien ouverts, et que nous prenions l'exacte mesure de l'horreur.
Le silence, est-il coupable, est-il pudique ? Un roman bouleversant qui renvoie à notre histoire collective comme à nos trajectoires familiales personnelles.